En tant que passionné de jeux vidéo, j’adore tomber sur des titres qui me prennent complètement à contrepied. Pas ceux avec des mécaniques révolutionnaires ou des graphismes dernier cri. Non, je parle ici de jeux si étranges qu’ils me laissent souvent perplexe, voire totalement dérouté. J’ai récemment pris le temps de redécouvrir huit jeux qui sortent clairement des sentiers battus. Ils sont dérangeants, absurdes, drôles ou brillants… parfois les quatre à la fois.
Table des matières
ToggleHarvester : un cauchemar interactif des années 90
Je ne pouvais pas commencer cette sélection sans mentionner Harvester, un jeu sorti en 1996. Présenté sous forme de vidéo interactive, ce titre ne recule devant rien. Il traite de sujets ultra sensibles comme la violence extrême ou l’inceste, avec une volonté assumée de choquer. Le ton est volontairement malsain et provoquant, ce qui en fait une œuvre à part dans le paysage vidéoludique. Malgré son âge, il conserve une base de fans fascinés par son caractère transgressif.
Hatoful Boyfriend : un jeu de drague… entre pigeons
Impossible d’oublier ma première partie de Hatoful Boyfriend. Le concept ? On incarne un(e) lycéen(ne) humain(e) dans une école peuplée exclusivement de pigeons doués de parole. Le jeu repose sur les codes classiques du visual novel, avec différentes routes selon les choix du joueur. Le décalage entre les dialogues sérieux et les visuels absurdes en fait une expérience unique, tantôt hilarante, tantôt troublante.
Type:Rider : l’histoire de la typographie façon plateforme
J’ai aussi été séduit par l’originalité de Type:Rider, un jeu éducatif où l’on incarne deux points de ponctuation explorant l’histoire de l’écriture. Le gameplay mêle habilement énigmes, plateformes et contenus historiques. J’y ai appris des choses sur la typographie tout en profitant d’une direction artistique très soignée. C’est le genre de jeu qui prouve qu’on peut apprendre en jouant, sans jamais s’ennuyer.
The Neverhood : aventure en pâte à modeler
Ce point & click atypique, entièrement réalisé en animation de pâte à modeler, m’a marqué dès les premières minutes. The Neverhood est une aventure muette, à l’humour absurde, avec une ambiance à la fois joyeuse et un peu angoissante. Le héros, Clayman, évolue dans un univers sans repères clairs, où chaque salle cache une surprise étrange. J’ai trouvé l’expérience très immersive, notamment grâce à l’absence de dialogues écrits qui renforce l’ambiance mystérieuse.
Cargo! Quest for Gravity et The Void : deux visions radicales
Du côté du studio russe Ice-Pick Lodge, j’ai découvert deux titres aux partis pris radicaux. Cargo! Quest for Gravity est une aventure farfelue où l’on construit des véhicules et interagit avec des créatures enfantines et dérangeantes. Il m’a dérouté plus qu’enthousiasmé. En revanche, The Void, du même studio, m’a captivé. Ce jeu onirique et philosophique propose une expérience sensorielle forte, mêlant survie, réflexion métaphysique et univers monochrome. C’est dense, parfois hermétique, mais inoubliable.
Seaman : élever un poisson à visage humain
Seaman fait partie de ces jeux qui me font encore rire jaune des années après. On y élève une créature aquatique au visage d’homme, capable de vous parler via micro. Le ton sarcastique et parfois agressif de Seaman est perturbant, surtout qu’il vous pose des questions très personnelles. Malgré son apparente absurdité, ce jeu sur Dreamcast offrait une forme d’intelligence artificielle inédite pour l’époque. Une expérience étrange mais fascinante.
LSD : Dream Emulator, entre hallucination et errance
Il m’est difficile de décrire LSD : Dream Emulator sans avoir l’impression d’en dire trop ou pas assez. Ce jeu japonais de 1998 vous plonge dans une succession de rêves générés de manière semi-aléatoire, où se côtoient paysages absurdes, textures bizarres et sons dérangeants. Rien n’a vraiment de sens, et c’est précisément ce qui m’a attiré. Ce n’est pas un jeu à « finir », mais à vivre, comme une exploration mentale sans but défini.
Paranoiascape : un flipper cauchemardesque
Paranoiascape n’a rien à voir avec un jeu de flipper traditionnel. Le joueur se retrouve plongé dans une ambiance glauque, sanglante, où les raquettes sont des squelettes animés. Imaginé par le maquilleur Joji Tani, connu pour son travail sur Predator, ce jeu est une œuvre d’horreur interactive autant qu’un délire artistique. C’est sale, dérangeant, et pourtant, j’ai été curieux d’en voir toujours plus.
Les jeux les plus étranges que j’ai testés
Jeu | Élément marquant |
---|---|
Harvester | Provocateur et subversif |
Hatoful Boyfriend | Simulation de romance avec des pigeons |
Type:Rider | Jeu éducatif sur la typographie |
Neverhood | Univers en pâte à modeler, sans dialogues |
The Void | Exploration métaphysique dans un monde onirique |
Seaman | Poisson parlant avec intelligence artificielle |
LSD: Dream Emulator | Simulateur de rêve psychédélique |
Paranoiascape | Flipper gore et expérimental |
Et vous, jusqu’où êtes-vous prêt à aller pour sortir de votre zone de confort ?
Ces jeux ne sont pas toujours confortables, ni même divertissants au sens classique du terme. Mais chacun d’eux m’a offert une expérience unique, et parfois inoubliable. Si vous aimez les univers à contre-courant ou que vous cherchez à vivre autre chose que des batailles spatiales ou des combats d’archers, je vous invite à plonger dans ces étrangetés numériques. Vous n’en sortirez pas tout à fait indemne… et c’est ça qui est bon.